Terre matière

La série Terre prend vie par une matière travaillée en relief. Pigments, brou de noix, teintes chaudes, sombres, mystérieuses, sensuelles.

Corps paysages

Les corps paysages, mêlés de terre, forces telluriques, énergies vitales.



Terroir et cépages alsaciens

Si le terroir par l’ensemble des facteurs de l’écosystème de la vigne – sol, sous-sol, climat et topographie – donne au vin son identité, le goût ajoute une subtilté sensuelle. Géfé convoque les cépages alsaciens, de la terre au goût, par l’abstraction, parce-qu’elle est liberté absolue, des formes, des couleurs, de l’évocation. Parfois la terre s’ouvre, comme une vue en coupe, parfois elle se soulève, les cépages d’Alsace apparaissent, la fraicheur du Sylvaner, l’élégance du Gewurtzraminer, la finesse du Riesling, l’exotique Muscat, le fruité et élégant Pinot Noir.



La Terre, souvenirs d’enfance

La Terre est vivante, magnétique, émotionnelle, elle donne une perpétuelle suite de « mises au monde », de vibrants hommages à la vie ! Prendre dans le creux de la main un peu de terre bien noire – ou une argile blanche, rouge, jaune – ressemble à un acte d’amour et peut engendrer toute forme de constructions. La matière organique, les minéraux et bien d’autres matériaux nous aident à construire le quotidien. Non seulement la matière, mais également nous construire nous. Nous sommes la terre … et issu.e.s de la terre !
Une des nombreuses images de ma jeunesse est restée gravée au fond de moi. L’image de mon grand père maternel. Le forgeron ! Celui qui avait la suprématie des clés de toutes les maisons du village ; ainsi que la maîtrise du feu, en ce lieu sacré : la Forge ! Il ferrait également les sabots des chevaux, on trouvait d’ailleurs toujours de la terre dans leurs sabots. Ainsi que dans les sabots du grand père !
Je me souviens d’une histoire pleine d’humour, la voici racontée par un petit garnement au sujet de son grand père. Le grand jardin familial était arrosé (entre autre) de fumier liquide provenant de la fosse septique (les excréments de l’homme) comme cela se faisait à l’époque. Ces scènes de vie créaient un lien naturel et fort entre la terre et l’humain.
Et quand parfois il gourmandait trop le « Schnaps » et que la tète tournait… Au lieu d’arroser les plantes avec le fumier liquide, c’est mon grand-père lui-même qui s’immergeait dans la fosse sceptique pour faire baisser la température de son corps et retrouver un peu de « clarté » !
Géfé, 29.11.2020